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C’est avec émotion et justesse que Louise Weber dite la Goulue nous conte la vie de cette icône du Paris de la Belle Epoque. Danseuse, dompteuse de fauves et muse de Toulouse-Lautrec, ce spectacle musical nous permet d’en apprendre plus sur cette femme résolument insoumise, désirant être libre par dessus tout. Accompagnée de Matthieu Michard à l’accordéon, Delphine Grandsart incarne La Goulue, avec sa sensualité, sa gouaille, son dynamisme et son attendrissant minois. Ne manquez pas ce petit bijou théâtral encore pour quelques dates, au Théâtre Essaïon, puis prochainement au Festival d’Avignon (juillet 2019).

Louise Weber, cette insoumise éprise de liberté

À travers ce spectacle d’une grande poésie, Delphine Gustau, l’auteure, et Delphine Grandsart, interprète et metteuse en scène, nous permettent de connaître la vie tumultueuse et souvent méconnue de ce personnage emblématique de la vie parisienne. Louise Weber dite La Goulue nous raconte en musique, les joies et les grands chagrins de cette insoumise, féministe avant l’heure, qui a su s’affranchir des carcans imposés par la société.

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Avec gouaille et passion, Delphine Grandsart dresse un portrait attendrissant de cette personnalité étonnante qui rencontra lorsqu’elle était enfant, Victor Hugo. Elle est envoyée chez les religieuses car son père, mutilé lors de la guerre de 1870, ne peut s’occuper d’elle. Rapidement autonome, elle devient tour à tour blanchisseuse, puis danseuse, ainsi que modèle pour les peintres dont Renoir, ou encore pour des photographes. Elle débute comme danseuse à l’Elysée-Montmartre et à Montparnasse, au Bal Bullier, ainsi qu’à La Closerie des Lilas. Par la suite, elle danse le cancan. Son surnom de La Goulue lui vient du nom de son premier mentor Gaston Goulu Chilapane et de sa manie de vider les verres des clients. Qualifiée « d’excentrique danseuse » ou de muse, La Goulue captive les grands esprits de l’époque. Danseuse de cancan au Moulin Rouge, elle danse également le chahut avec Valentin le Désossé avec qui elle forme un couple de danse très en vogue. Toulouse-Lautrec les peindra d’ailleurs sur ses affiches.

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À son apogée, elle décide de tout quitter pour devenir dompteuse de fauves dans les fêtes foraines. Elle devient maman d’un petit Simon Victor, de père inconnu. Elle devient ensuite actrice dans des petits théâtres, mais la mort de son fils à 27 ans, la laisse inconsolable, ayant pour conséquence de la plonger dans l’alcoolisme. Elle décède suite à une attaque d’apoplexie en 1929.

Un émouvant portrait

Delphine Grandsart, à l’instar de son personnage, captive son auditoire. Avec sa gouaille, elle interpelle et interagit avec son public, mais toujours avec humour et bienveillance. La musique de Matthieu Michard joue un rôle à part entière dans ce très joli spectacle.

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Les chansons sont en parfaite symbiose avec les pensées de l’artiste telles qu’elle nous les livre. L’on retrouve des chansons réalistes, comme celles d’Yvette Guilbert, et Aristide Bruant, et le son de l’accordéon, représentatifs de la Belle Epoque.

L’on est touché par la sensibilité et la finesse du jeu de la comédienne. Son regard pétillant empreint d’intelligence et de fragilité restera dans votre mémoire.  Dynamique, émouvante de sincérité, Delphine Grandsart nous invite le temps d’une soirée, dans le Paris de la Belle Epoque.

La voix de La Goulue résonne tel un hymne à la féminité et à la liberté! 

la-goulue-theatre-essaioncrédits photos: Compagnie Les Petites Vertus

Ne manquez pas cette pépite théâtrale, le lundi 24 et mardi 25 juin prochains à 21h30 au Théâtre Essaïon. Puis au Festival d’Avignon, du 5 au 28 juillet à 23h05, à L’Espace Roseau-Teinturiers, 45 rue des Teinturiers, 84000 Avignon. Relâche les mardis. Le spectacle dure 1h. 

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Théâtre Essaïon

6 rue Pierre au Lard

75004 Paris

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