J’ai écrit ces lignes plusieurs dizaines de fois, peut être parce que plus encore que d’habitude les mots que j’allais employer seraient d’une grande importance. Peut être aussi car le but de mon blog est là…

Protéger, ou du moins plus modestement, alerter chaque femme sur les violences conjugales. Au moins 2 000 000 de femmes sont victimes de violences conjugales en France. Si on sait que la violence physique peut être fatale, il est encore tabou de parler de l’autre forme de violence, à savoir la violence psychologique. C’est celle-ci sur laquelle je souhaiterais vous alerter.

Elle peut se traduire par des vexations en public, l’emploi de termes en vue de vous rabaisser en privé, des remarques insidieuses sur votre féminité « exacerbée », ou « pas assez », votre façon de vous coiffer, de vous maquiller ou de vous habiller. Elle peut porter sur vos études, ou votre comportement en général.

Aucune de nous n’est à l’abri, et c’est un tort que nous avons d’avoir un stéréotype en tête de la femme victime de ces violences. Souvent nous l’imaginons un peu gourde, pas très jolie, et même parfois un peu « coupable » (après tout, pourquoi ne réagit elle pas ? Elle l’a peut être un peu « mérité » finalement). NON! Personne, je dis bien PERSONNE ne mérite de subir des violences quelqu’en soit la nature. Et NON, il n’existe pas de portrait robot de cette femme victime. Elle peut être très jolie, très active, ultra diplômée ou pas, rien ne met à l’abri, sauf une chose peut être mesdames : le sentiment d’être exceptionnelle. Vous êtes, NOUS SOMMES toutes exceptionnelles, nous méritons toutes le meilleur. Ne permettez à personne de vous rabaisser.

Alors s’il vous plaît mesdames, si vous voyez une femme rabaissée, que ce soit votre meilleure amie, ou au contraire votre collègue rivale du bureau, mettez de côté cette rivalité typiquement féminine pour lui rappeler qu’elle est exceptionnelle.

Quant à vous messieurs, ces femmes dont je parle sont peut être vos soeurs, ou vos amies… Si vous tombez amoureux d’une de ces princesses « cassées », redonnez lui confiance, recollez ses ailes de fée qu’un crapaud avait brûlées.